La consommation de cannabis stagne en Europe tandis que celle de cocaïne poursuit sa hausse

Publié le par SES - Lycée Denis-Diderot - NAIROBI, Kénya

L’Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT) a publié le 5 novembre 2009 son rapport annuel sur la situation des drogues en Europe.
En matière de cannabis, la consommation en Europe de l’Ouest a explosé dans les années 90, avant de stagner puis de baisser depuis 2 ans. En Europe de l’Est, la tendance actuelle est à la stagnation mais devrait suivre la même évolution qu’à l’Ouest. Il y a en Union Européenne 12 millions de personnes qui ont consommé du cannabis dans le mois et 22,5 millions dans l’année.
Pour la cocaïne, les indicateurs montrent une baisse de la production au niveau mondial et une baisse des volumes saisis en Europe. Le taux de pureté de la cocaïne vendue au niveau de la rue est également en baisse. En parallèle, le nombre de saisies est en augmentation et le prix est en baisse. La baisse du volume de cocaïne saisie s’expliquerait par l’apparition de nouvelles filières via les pays d’Europe de l’Est, les services répressifs ne se seraient pas encore adaptés à cette nouvelle route. Certains fournisseurs ont toutefois des difficultés à satisfaire la demande sur certains marchés majeurs en Europe. Cela serait du à la baisse de la production mondiale. La consommation serait stable ou en augmentation à l’Ouest et en augmentation à l’Est. Il y aurait 1,5 million de consommateurs de cocaïne (dans le mois passé) ou 4 millions (sur l’année passée).
La consommation d’héroïne était en baisse régulière depuis le milieu des années 90 mais semble désormais en augmentation depuis 2002. Les saisies sont en augmentation et certains pays notent une consommation en hausse au sein de la population jeune. Il y aurait en Union Européenne 1,2 à 1,5 million de « consommateurs problématiques » d’héroïne.
Le rapport note l’adaptation rapide des producteurs de drogues de synthèse aux mesures de contrôle. Les autorités se félicitent cependant que les contrôles sur le PMK, produit précurseur du MDMA, a entraîné une baisse de cette dernière substance dans l’ecstasy. Le MDMA (3,4-méthylènedioxymétamphétamine) serait cependant remplacé par le mCPP (1-(3-chlorophényl)pipérazine), sans que l’on sache encore s’il s’agit d’une tendance temporaire ou non. En Europe, la Lituanie semble être une zone importante de production de méthamphétamine, du fait de la facilité d’importation du précurseur BMK. La méthamphétamine semble remplacer les amphétamines en Europe, ce qui est déjà le cas en Europe de l’Est et dans les pays nordique.

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